Nous avons des battues, sans nous être battu et donc sans combattre ..., nous avons conclu que l'espoir était René de pouvoir jardiner tranquille au printemps prochain sans jamais avoir à s'endimancher !
Réunis autour d'une table noire où trônaient café fumant et touillettes, papiers réunis en dossiers, et sucre en boîte de fer (fermée et donc close à cause des fourmis gourmantes ..., boîte de 100 ..., boîte de fer ..., si je mens je vais en enfer !).
Quatre chaises, noires elles aussi, entouraient cette table ..., quatre murs blancs servaient d'enclos aux chaises, ainsi qu'un plafond (étanche ..., ce qui est rare dit-on sous nos contrées) et un plancher en dur, histoire de contenir les assises à dossiers en cas de violente projection (toute Asie mute) ..., dans le cas où le débat serait devenu chaud-tendu entre les participants.
Notez qu'un des quatre murs, équipé d'une baie vitrée ne faisait pas son fier ..., pas simplement à cause du risque qu'il avait de se recevoir un projectile à quatre pieds, mais parce que sa transparence n'a pas l'opacité requise pour assurer discrétion et intimité.
Seul le risque de lutte était minime ..., surtout que la femme, même si elle était de taille à défaut d'être de force égale, n'était pas la plus nombreuse.
Chercheurs, chers fers ..., nous avons des battues de demain et des heures futures qui vont avec, pour cerner ce qui pourrait être instauré si quelqu'un avait dans l'idée de faire quelque chose avec hâte dans les mois qui viennent ..., sans (je l'ai constaté), but précis, et sans projet défini pour lécher Hans au printemps.
Alors, comment voir naître autre chose de plus vivant et de concurrent à ce qui est actuellement né et passé quasiment sous silence ?
Renseigné seulement par la course des bruits et par quelques sons venus de ce monde du silence ..., le travail de mise en concurrence est ainsi rendu complexe ..., surtout qu'aucun appel d'offre n'a été lancé depuis de longues semaines.
La date d'aujourd'hui apportant certaines certitudes sur qui se fier ..., le café fumant fut bu ..., avec un sucre pour moi ..., s'il vous plaît, merci.
Il y a attente ..., de quelque chose ..., d'une simple bricole à mon avis.
Ne serait-ce qu'un espoir qui ferait un peu de bruit ..., comme celui que fera la binette du jardinier au travail (forcé) en ce futur dimanche printanier ..., l'homme qui ne pourra s'endimancher ..., faute de raison valable pour le faire ..., "syrien né fée".
Cette triste perspective a semblé perturber René ..., dont j'étais le seul à remarquer la présence à notre tablée.
Alors, ..., c'est alors que René est "interviendu" et a frappé la table noire de son poing afin de se faire mal ..., ce qu'il n'a pas réussi à cause qu'il est "deviendu" insensible à la douleur ..., à force d'entraînement depuis trois ans passés.
Etait-ce prémédité, je ne sais pas, mais là dessus arrive le journaliste ..., désireux d'en savoir plus sur René et sur le pourquoi du comment qu'il en est "viendu" à frapper la table de son poing au moment de l'évocation par l'auteur de l'histoire de la binette du jardinier du dimanche.
La minute passée en tête à tête avec René semble avoir ravie la curiosité maladive et professionnelle du journaliste ..., d'ailleurs il revient vers vous afin de vous narrer (je dis vous car moi, je suis forcément au courant de tout ..., "antankoteur").
Paroles de journaliste : (ça vaut ce que ça vaut ..., mais les photos sont floues)
Tout d'abord, René ne jardine pas ..., alors comment peut-il occuper tout un dimanche dans son cas ?
Il ne belote pas non plus et pire que tout, ne messe, ne temple ou ne mosquer nullement et ne pétanque jamais !
Il pêche comme tout le monde, mais guère plus ..., ne chasse pas, ne champignonne plus ..., depuis la "radarisation" ..., et ne fait plus la collection des timbres depuis qu'il sait "mailer" et essémesser".
Il "mécanique" de temps en temps histoire de se "cambouiser" et de se rendre service mais ne touche pas à la motoculture qu'il juge trop terre à terre.
Passer son temps assis à la terrasse d'un bistrot à regarder "piétonner" les passants ..., il n'est pas fan ..., tout un dimanche en plus.
Promener son chien ne lui prendra pas tout un dimanche à cause que le chien est issu d'un croisement entre un tracteur et un arroseur automatique.
Les balades en vélo, le dimanche sur les routes nationales ..., ce n'est pas son truc ..., peut-être la peur d'y crever.
La télévision allumée le fait dormir (surtout les infos sur BFM TV).
La télévision éteinte ne le branche pas.
Il n'est pas diplomé en ménage et ne maîtrise pas l'art de la lessive ou du repassage (le repas sage ..., par contre, ça va).
Lit rarement autre chose que les affiches promotionnelles de son supermarché ou le nom de ses nouveaux voisins sur les boîtes à lettres.
Causerie : (discussion, bavardage, échange verbaux, expression vocale, babillages ..., émissions de sons)
--- Mais, on se demande bien ce qui l'intéresse ce René !
--- A quoi passe-t-il son temps du dimanche ?
--- Ho ! Du calme ! Je suis chargé par mon journal d'envelopper le sujet jardinage obligé de quelques infos sur le compte de René ..., pas chargé de raconter des trucs sur lui ou de lui inventer des "eaux bises", histoire de meubler sa vie ! Il est déjà bien gentil de se laisser "interviouver" gratis le René ..., on ne va quand même pas le torturer pour qu'il nous révèle tous ses secrets ! J'ai de là des hontes au logis ..., moi !
--- Bon, bin on va pas insister ..., si c'est tout ce qu'on peut savoir sur lui ..., mais c'est dommage.
--- Si on comprend tout bien, il suffirait de trouver quelque chose à faire et qui plaise à René ..., pour l'occuper un dimanche au printemps prochain ..., deux si possible ..., allons-y pour deux ..., et il ne frappera plus la table noire !
--- Pourquoi pas trois ou quatre ..., ce n'est quand même pas le bout du monde ..., il faut y mettre le paquet !
--- Bin voui !
--- Si sous le nez de René renaît l'espoir d'espérer renoncer au cours de jardinage qu'il devrait prendre pour s'occuper comme presque tous le jour venu ..., il sera bien heureux, comme tant d'autres, de voir que l'espoir est René du fait que nous ne sommes pas resté les deux mains dans les poches à attendre une issue prévisible dès aujourd'hui ..., la binette entre les mains.
Et comme l'espoir c'est toujours avant lécher Hans ..., il faut que l'espoir soit René bien avant ..., histoire de prendre l'habitude de vivre avec.
--- Avec René ?
--- Mais non ..., andouille ..., avec l'espoir !
--- Espoir et espérance ..., c'est tout pareil ?
--- Oui, mais espoir c'est plus court.
--- A bon ?
--- A écrire !
--- Mais faut pas se tromper dans l'ordre des lettres ..., sinon on peut écrire poires !
--- C'est pas faux ..., mais des poires, au printemps ..., tu as peu d'espoir !
--- Sauf sous serre ..., c'est comme ça qu'il les font mûrir en Espagne.
--- Même en hiver ..., il en font mûrir des poires ..., les espagnols.
--- C'est le climat qui veut ça ..., tu peux avoir des poires quand tu veux maintenant ..., pas besoin d'attendre l'automne.
--- Si on attend trop longtemps, l'hiver par exemple, est-ce qu'on peut faire mûrir de l'espoir sous serre ?
--- Je ne sais pas, il faut demander au jardinier.
--- Moi, j'ai une question ..., bête ..., si mûrir prend un chapeau sur le "u" ..., comment que ça peut mûrir à coeur, la poire, si le "u" est à l'abri des rayons du soleil ?
--- Je pense que le chapeau sur le "u" est là pour ne pas qu'elle soit trop mûre ..., pour la protéger cette poire, sinon c'est blette qu'elle devient ..., toute ramollie et tachée quoi.
--- Donc, le René se blettirait si on l'obligeait à jardiner ..., sans chapeau ..., il serait blet de blettissement.
--- Oui, des trucs comme ça ..., faut voir le jardinier pour tout savoir.
--- Remarque, on s'en moque ..., René n'est pas une poire.
--- Bin non, mais il est d'âge mûr.
--- Tu crois que parce qu'il est d'âge mûr, il ne fait plus de différence entre espoir et poire ?
--- Va savoir ? Tous les ans, sans faillir et par nature, la poire René ..., l'espoir René plus ou moins régulièrement ..., et la nature n'y est pour rien.
--- A chacun son espoir ..., et ses poires !
--- Et son désespoir !
--- A bon ..., ça existe aussi ?
--- Bin voui !
(vous avez pensé qu'ils n'étaient que deux à se discuter des mots ..., ils l'étaient au moins ..., vous n'avez donc pas tort)
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